Tous ceux, automobilistes ou autres, qui ont le souci de perpétuer la tradition du bien manger et du bon vin, apprendront avec plaisir que le « Club des gastronomes », qui avait cessé d’exister, et pour cause, depuis 1940, vient de reprendre son activité d’avant guerre, tout en se pliant aux exigences des arrêtés et aux possibilités actuelles.
Ce club fameux édite trimestriellement une jolie brochure intitulée « L’Echanson des Gourmets », où les disciples de Brillat Savarin et de Curnonsky peuvent trouver le programme des démonstrations gastronomiques passées et à venir. Leur lecture suffirait à mettre l’eau à la bouche des moins gourmands.
Les Belges ont, dans le domaine gastronomique, de solides traditions à défendre.
Nos modernes « hostelleries » qui jalonnent nos autostrades ou qui nichent dans les sites les plus enchanteurs de Flandre ou de Wallonie se doivent de rester les dignes rejetons des bonnes auberges du « Vieux Temps », devant les porches desquelles relayaient les diligences, d’où descendaient, avides de bonne chère et de vin généreux, nos fines bouches d’aïeux, passés maitres ès art gastronomique.
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